Le Mare Monti de CALENZANA à EVISA .
Ô Corse île de beauté, d’amour et tous autres noms qui lui sont donnés depuis longtemps par ceux qui l’aiment, qui la connaissent un peu beaucoup, passionnément.
Ô Corse, 8ème merveille du monde ?
Pour la douzaine de chanceux de ce voyage : « Corse des 5 sens », afin d’évoquer des souvenirs.
La vue : les montagnes enneigées, le reflet des roches de porphyre dans l’eau bleue de la
Scandola ; les châtaigniers et les chênes verts multi centenaires, les cyclamens ; les poissons sous l’eau à Girolata - merci Raoul, seul à avoir pensé au masque - ; les pierres du chemin surveillées avec prudence, les talons de celui qui précède, le talon fendu de la chaussure de Dominique, le bandana de couleurs élégamment assorties à la chemise de Annette, le non moins élégant chapeau de Monique.
L’ouïe : le crissement des pas de celui qui s’avance solitaire en tête de colonne ou en serre-file (souvent Raymond ), les merles siffleurs, les grenouilles, le coucou, les ronfleurs, les éclats de rire, le murmure des ruisseaux ; la toux d’Éliane en écho à celle de Josie, le froissement des sachets en plastique soir et matin lors de la farfouille dans les sacs. Les 1ers mots des chansons entonnées par Chantal, les paroles, paroles, paroles de toutes et tous, les histoires hilarantes racontées toujours fort à propos par Raoul.
L’odorat : les parfums du maquis exacerbés par la chaleur ou révélés par la pluie, la délicate senteur de l’œillet agrippé au rocher et celle du chèvrefeuille ; les poissons grillés chez le pittoresque Joseph, la soupe corse à Serriera ; les odeurs agréables émanant des cuisines le soir à l’arrivée donnant lieu à supputations quant au menu, les odeurs prégnantes des fromages proches de celles des chaussettes au moment de l’extraction des pieds des chaussures, l’Allure de Chanel émanant d’Alain après la douche.
Le toucher : des épines de la plupart des végétaux du maquis et de celles des oursins ; du ciste pégueux, de l’écorce du pin laricio ; du grain des rochers sur lesquels la main s’appuie par prudence ; de la soie des draps, du matelas accueillant le dos les épaules et les reins fourbus ; de l’eau froide des torrents, tiède de la mer, chaude de la gourde trimballée toute la journée au soleil ardent, du tissu sur les coups de soleil sur les épaules d’André, les bras de Marie-Eve ; les mains de Marie massant les nuques les épaules et les dos douloureux.
Le goût : de la coppa, du lonzo, du jambon, du bruccio, de la liqueur de myrte, de la Pietra couronnée de mousse dans le verre embué ;
De la confiture d’arbouses ou d’agrumes, du pain rassis du 3éme jour de pique nique, du sel des gouttes de sueur sur les lèvres, des canistrelli, des soupes, de la menthe dans les préparations au brocciu, des barres énergétiques de Dominique.
Le goût du bonheur engendré par le cadre magnifique, l’atmosphère de vacances, le plaisir de sentir nos corps aptes – encore ! – à porter nos personnes alourdies de 10 kilos de sac à la cote 1200.
Pour les droits d'AUTEUR s'adresser à CHANTAL .
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